Le poumon de la ville :
L'intendant Tourny décida en 1746 de faire aménager un jardin public pouvant répondre aux attentes des citadins. C'était un jardin à la française dessiné par Jacques Ange Gabriel sur 14 hectares environ fermé par des grilles en fer forgé. Les grilles d'origine subsistent entre la rue Ducau et la place Longchamp ainsi que sur la place du Champ-de-Mars.
En 1856 la municipalité décide de le rénover et confie son réaménagement au paysagiste L-B Fischer qui crée un parc à l'anglaise avec ses pelouses, ses allées sinueuses et sa pièce d'eau parsemée d'îles. Des passerelles (de Fischer et Escarpit) sont installées de la largeur des crinolines. Buguet refait la terrasse et implante un bassin, les grilles du jardin sont refondues. Des sculptures de Bordelais célèbres agrémentent le Jardin Public. Vous pouvez voir celle de l'écrivain Fernand Lafargue, Rosa Bonheur, peintre animalier du XIXème siècle, sans oublier François Mauriac croqué par Ossip Zadkine.
Lieu de promenade, de détente et de découverte, le Jardin Public répond aux attentes des Bordelais, il est un lieu de balade idéal, où l'on arpente les allées, changeantes au gré des saisons, et où l'on peut découvrir l'architecture des quartiers le bordant.
On y trouve des aires de jeux pour enfants, une bibliothèque,
le Museum d'histoire naturelle, un embarcadère... sans oublier le Jardin botanique, où l'on peut admirer des végétaux du monde entier : Indonésie, Mexique, Chine, Australie, Japon. Au total, plus de 3000 espèces y sont plantées sur une superficie d'un demi-hectare.
Les splendides grilles d'entrée du Jardin Public témoignent de la maîtrise atteinte par la ferronnerie bordelaise au XVIIIe siècle. En attestent celles, sur les dessins de Portier, de Kauzac (1761) place du Champs-de-Mars et Cours Xavier Arnozan, et celle de Dorse (1757), Cours de Verdun.
Outre sa mission de promenade et d'agrément, le jardin possède un avantage : être un trait d'union avec le faubourg Saint-Seurin d'un côté, les Chartrons de l'autre.