La basilique saint Seurin |
Les légendes de Saint Seurin De nombreuses légendes gravitent autour de la fondation de l'église. Selon les propos des clercs bordelais recueillis au VIe siècle par l'historien Grégoire de Tours, l'évêque Amandus (Saint Amand), au IVe siècle aurait reçu un message du seigneur pour aller immédiatement à la rencontre de Severin. Ils se trouvent en chemin et reviennent à l'église. Amandus laisse la charge de l'église à Séverin qui devient le quatrième évêque de Bordeaux.
Selon une autre légende, au VIe siècle, l'archevêque de Bordeaux aurait demandé à l'évêque de Poitiers, saint Venace Fortunat, de retracer la vie de Saint Seurin. Dans le récit fait par saint Venace Fortunat, Severinus est évêque de Trèves (principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique) lorsqu'un ange le fait partir en Aquitaine où il rencontre Saint Amand qui lui cède sa place d'évêque comme dans le récit de Grégoire de Tours. A la mort le saint Seurin, Saint Amand cache le corps dans une crypte de peur que Trèves ne récupère le corps. Ces légendes auxquelles s'ajoute celle de l'olifant de Roland rempli d'or sur l'autel de l'église, ont attiré la foule des pélérins et donné à l'église de Saint Seurin le statut de basilique revendiqué par les chanoines au cours des siècles leur accordant ainsi des droits particuliers au sein de l'église bordelaise. |
Histoire de l'édifice
L'existence d'une simple chapelle au Ve siècle a été confirmée par les archéologues. Cette chapelle se trouvait à proximité d'un sanctuaire antique comme le prouve le très grand nombre de sarcophages en pierre découverts lors des fouilles menées par Camille Julian et Paul Courteault, en 1910. La chapelle sera détruite au cours des invasions normandes du IXe siècle. Un imposant édifice est reconstruit au XIe siècle par le chapitre des chanoines (chapitre : assemblée de religieux). Le plan basilical de l'ensemble (généralement rectangulaire divisé en nefs parallèles terminé par une abside) est agrandi au XIIIe siècle et un immense portail gothique, orné de 14 statues représentant les apôtres, est ouvert sur la nécropole. Ce portail est surmonté de chapiteaux romans dont le plus célèbre figure le sacrifice d'Abraham. Compte tenu de l'afflux des pélerins, plusieurs chapelles sont construites aux XIVe et XVe siècle, notamment la chapelle Notre Dame de la Rose et son autel consacré par l'archevêque Pey Berland en 1444. L'édifice se dégrade fortement durant les XVIe et XVIIe siècles avec l'effondrement de plusieurs voûtes. Au XVIIIe siècle, l'architecte Jean Baptiste Augier va reconstruire les voûtes, consolider les piliers et surélever le sol de plus de 3 mètres. C'est alors que la crypte se trouve enterrée. Au XIXe, l'architecte Pierre-Alexandre Poitevin construit une façade de style néo-roman avec un nouveau porche masquant l'ancien. Le plus grand sculpteur de Bordeaux, Dominique Félix Maggesi, va installer, entre autres, les statues de Saint-Seurin et de Saint-Amand sur la balustrade supérieure. La crypte mérovingienne
Ouvert au public en 1974, c'est le plus ancien cimetière paléochrétien de Bordeaux. Les fouilles de Camille Jullian, le célèbre historien bordelais, assisté du professeur Paul Courteault en 1910 ont permis de mettre à jour des constructions fragmentaires ainsi qu'une vaste nécropole Chrétienne. Ainsi, à l'intérieur de la crypte, vous trouverez plusieurs édifices d'époques différentes, des mausolées décorés de fresques, des enclos funéraires, des chapiteaux gallo-romains et des sarcophages monolithes (d'une seule pierre). Certains sarcophages sont finement décorés de feuillages et de fruits. Egalement une collection d'amphores provenant d'Orient et d'Afrique ainqi que 500 pièces de monnaie.
Pour en savoir plus sur l'église de Saint Seurin voir le très complet document publié sur le site de la mairie de Bordeaux St-Seurin.pdf
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Plusieurs styles suivant les époques
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