L'été, des spectacles ont lieu sur ce site, et des travaux de restauration devraient permettre un plus large accueil. Ainsi y a t-il des chantiers de sauvegarde et de restauration, des stages de bénévoles (taille de pierre, jointoiement, relevés), visites guidées du site.
L'église
Elle fut édifiée à la fin du XIIème ou au début du XIIIème siècle. Le plan est simple : une nef unique, rectangulaire. Le chevet plat, encadré de colonnes engagées dans les murs, est percé de trois fenêtres hautes en plein cintre à double ébrasement. Le chevet est protégé par trois contreforts presque plats et dans
celui situé au centre a été percée la fenêtre axiale du triplet. Les archivoltes sont ornées de tores et de pointes de diamant alors que les impostes sont décorées d'entrelacs entourant des perles. Des restes de peintures sont encore visibles sur l'intrados de l'arc. Près de l'angle sud-ouest du mur sud de la nef, un
enfeu associé à un ossuaire fut rajouté certainement au XIVème siècle. Sur sa voûte quelques peintures représentent un décor végétal. Dans la façade occidentale, sans ornementation, s'ouvre une porte ogivale qui possède plusieurs voussures lisses à chanfreins. L'une des cloches brisée par la foudre a pu être reconstituée. Datée de 1778, elle est due au fondeur Trumeau qui fondit la Grosse Cloche de Bordeaux.
Le logis
C'est probablement au XIVème siècle, que les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem construisirent un logis fortifié qui s'appuie sur le flanc septentrional de l'église dont il a à peu près les dimensions. A l'angle nord-ouest, une tour carrée possède en son rez-de-chaussée une porte basse ouvrant sur une cellule voûtée.
Elle est surmontée de deux étages percés d'archères cruciformes. Deux larges brèches ouvrent les murs nord et ouest du logis. L'angle nord-est est renforcé par un contrefort saillant servant d'assise à une tourelle hexagonale formant une échauguette. Un contrefort est adossé au mur est, à proximité de l'église et soutient dans sa majeure partie les restes d'une petite échauguette dont le plan, dans des dimensions réduites, rappelle celui de l'échauguette nord-est. Les deux échauguettes constituent un ensemble exceptionnel en Aquitaine.
Le jardin d’inspiration médiévale de plantes aromatiques et médicinales
La situation de la Commanderie sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, la vocation d'accueil des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, puis de Rhodes, leurs connaissances sur les propriétés thérapeutiques des simples ont amené l'Association à développer un jardin d'inspiration médiévale à
proximité de la Commanderie de Sallebruneau au printemps 1998. Des recherches dans les ouvrages spécialisés et des visites de sites identiques permettent de l'améliorer régulièrement. Dans un souci de respect historique, il ne rassemble que des espèces végétales connues et utilisées au Moyen Age, toutes
référencées dans divers ouvrages mais bien plus d'espèces végétales qu'on pouvait en trouver dans un seul lieu.
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