Située à une centaine de kilomètres au nord ouest de Bordeaux, Grayan et l’Hôpital est une commune rurale et forestière. Bordée par 7 km de plage et entourée d’une forêt de pins, , elle est un endroit touristique idéal offrant un réseau de pistes cyclables et de nombreuses installations sportives.
Le blason de la ville présente dans le premier quartier le soleil, la plage et la mer. Le second et le troisième quartier, figurant les bourdons, les gourdes et la coquille, rappellent que Grayan se trouve sur un chemin important vers Compostelle. On retrouve dans le quatrième quartier les richesses naturelles de la commune : la forêt et sa faune. Au centre du blason, la croix pattée évoque les frères hospitaliers de Saint-Jean, fondateurs de l'hôpital pour les pélerins.
La zone littorale fut occupée dès la préhistoire comme en témoignent les pointes de flêches retrouvées sur les lieux.
La présence gauloise est attestée par les moules à sels, objet en céramique cuits dans les fours. On a retouvé également à l'intérieur des terres des pièces de monnaie romaines et grecques.
La destruction par la mer en 1977 d'un tumulus gaulois, dans l'anse du Gurp, révèle l'existence sous ce tertre d'un tombeau collectif qui contenait des ossements et du matériel en pierres taillées.
Des historiens situent au large de cette anse l'emplacement du port gallo-romain de Naviomagus englouti par un cataclysme au VIe siècle.
Au Moyen Age le territoire est occupé successivement par les Wisigiths, les Arabes et les Normands dont le passage fut particulièrement ravageur.
Les pélerins venus de Soulac-sur-Mer trouvaient réconfort dans un hôpital fondé en 1128 grâce aux libéralités des Seigneurs de Lesparre : Cenebrun 1er et Ayquem Guilhem II.
Donné aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem vers 1168; il s'appelait Hôpital de la Grayanes selon les archives de l'ordre de Malte. Cet établissement aujourd'hui disparu était situé au bord d'une ancienne voie appelée chemin de la Reyne.
Cet hôpital des Chevaliers du Temple fut aussi connu sous le nom de temple de Planqueforte. Le baron de Marquessac vers 1860 visita les lieux et en laissa une description. Non loin de là, en direction d'Hourtin, un lieu-dit "les pélerins" pourrait être un lointain souvenir de ces pérégrinations vers Saint-Jacques de Compostelle.
On retrouve au centre du blason actuel de la commune la croix pattée des Hospitaliers de Saint Jean qui fondèrent Saint Jean l'Hôpital au XIIème siècle.
Les siècles suivants, la commune subit la guerre de cent ans puis les guerres de religion avec l'invasion des protestants venus de Charente.
En 1662 encore, les hordes du Capitaine huguenot Jean de Fabas brûlent le mobilier de l'église dans laquelle elles se sont barricadées après leurs exactions dans la paroisse.
La paix retrouvée sera troublée de nouveau en 1940 par les allemands qui construisent des blockaus sur le rivage. A la fin de la guerre le village est pillé lors de la retraite des allemands.
L'activité économique est passé au XXe siècle de la tradition agricole avec le gemmage et la viticulture à une économie basée sur le tourisme.